Île-de-France

En 2018, 228 instal­la­tions ont été compt­abil­isées en Île-de-France, soit à peine 2% du nom­bre total d’installations enreg­istrées en France, alors que les 12 mil­lions de fran­cilien·nes deman­dent de plus en plus une ali­men­ta­tion locale. (source : DRIAAF, 2019)

Le Con­seil région­al d’Ile-de-France a à sa dis­po­si­tion des leviers pour encour­ager l’installation agri­cole, en par­ti­c­uli­er des fonds dédiés de la PAC comme la Dota­tion Jeune Agricul­teur (DJA). Toute­fois, seul·es 27% des paysan·nes de moins de 40 ans ont béné­fi­cié de cette aide lors de leur installation.

Une forte volon­té poli­tique du Con­seil région­al pour accom­pa­g­n­er tous les pro­jets d’installation et repenser les dis­posi­tifs d’aide à l’installation comme la DJA est donc essentielle.

L’Ile-de-France, comme un ensem­ble d’autres régions français­es, voit sa pop­u­la­tion agri­cole évoluer vers une diver­sité de pro­fils, de par­cours, d’envies ce qui se reflète par­tielle­ment dans les chiffres de 2019 sur les nou­veaux·elles instal­lé·es : 

• 43% sont des femmes (hors trans­fert entre époux). Les recense­ments agri­coles des dernières années mon­trent d’ailleurs que les paysannes sont plus sou­vent impliquées dans les cir­cuits courts, l’agriculture biologique, et pra­tiquent plus volon­tiers des activ­ités de diver­si­fi­ca­tion agri­cole (loisirs à la ferme ou héberge­ments touris­tiques). (Agreste, 2012)
• 1/4 des instal­la­tions aidées (dont la DJA) sont en agri­cul­ture biologique.

L’Ile-de-France con­naît toute­fois des particularités : 

• Seules 10%  des per­son­nes ayant touché la DJA sont hors cadre famil­ial (instal­la­tion hors de la ferme famil­iale), bien moins que dans les autres régions françaises.
• 45% des instal­la­tions se font sur une sur­face inférieure à 1 hectare alors que la sur­face moyenne des fer­mes en Ile-de-France est deux fois plus élevée que la moyenne nationale. L’accès au fonci­er est un véri­ta­ble enjeu auquel ne répon­dent pas les aides à l’installation.

Pour per­me­t­tre un véri­ta­ble renou­velle­ment des paysan·nes en Ile-de-France, des poli­tiques ambitieuses sont néces­saires. La tran­si­tion agroé­cologique et ali­men­taire en dépend.