Provence-Alpes-Côte d’Azur
En Provence-Alpes-Côte d’Azur, le nombre d’installations représente 5% des installations au niveau national. Pourtant, le nombre de paysan·nes diminue chaque année dans l’ensemble des départements.
Le Conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur a à sa disposition des leviers pour encourager l’installation agricole, en particulier des fonds dédiés de la PAC comme la Dotation Jeune Agriculteur (DJA). Toutefois, à peine 25% des paysan·nes de moins de 40 ans ont bénéficié d’une Dotation Jeune Agriculteur (DJA) lors de leur installation, bien moins que dans les autres régions françaises. Il est donc nécessaire d’en tirer des enseignements pour repenser une DJA accessible et cohérente avec l’ensemble des projets d’installation.
Dans le même temps, la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, comme un ensemble d’autres régions françaises, voit sa population agricole évoluer vers une diversité de profils, de parcours, d’envies ce qui se reflète partiellement dans les chiffres de 2019 sur les nouveaux·elles installé·es :
- 40% sont hors cadre familial ;
- 40% sont des femmes, et ce chiffre monte à 50% dans le département des Alpes de Haute-Provence. Les recensements agricoles des dernières années montrent d’ailleurs que les paysannes sont plus souvent impliquées dans les circuits courts, l’agriculture biologique, et pratiquent plus volontiers des activités de diversification agricole (loisirs à la ferme ou hébergements touristiques). (Agreste, 2012)
- 63% percevant la DJA bénéficiaient d’une modulation « agro-écologie » et 35% des installations ont un atelier en agriculture biologique.
Mais des politiques ambitieuses sont nécessaires pour accompagner ces nouveaux profils vers les transitions agroécologique et alimentaire.
Si les moyens existent, cette nouvelle génération de paysan·nes peut incarner le tournant agroécologique et alimentaire !
Les candidat·es aux élections régionales en Provence-Alpes-Côte d’Azur doivent faire de l’installation la clé de la transition agroécologique et alimentaire !