Auvergne-Rhône-Alpes

En Auvergne-Rhône-Alpes, en 2018, plus d’un paysan·ne sur trois a dis­paru en moyenne. Seul·es les trois quarts ont été rem­placé·es. Ce con­stat est alar­mant : la dis­pari­tion des fer­mes ne per­me­t­tra pas de relever les défis de la tran­si­tion agroé­cologique et alimentaire.

La Con­seil région­al d’Au­vergne-Rhône-Alpes a à sa dis­po­si­tion des leviers pour encour­ager l’installation agri­cole, en par­ti­c­uli­er des fonds dédiés de la PAC comme la Dota­tion Jeune Agricul­teur (DJA). Toute­fois, à peine la moitié des paysan·nes de moins de 40 ans ont béné­fi­cié de cette aide lors de leur instal­la­tion en 2018. Une forte volon­té poli­tique pour accom­pa­g­n­er tous les pro­jets d’installation et repenser les dis­posi­tifs d’aide à l’installation comme la DJA est donc essentielle.

Dans le même temps, la région Auvergne-Rhône-Alpes, comme un ensem­ble d’autres régions français­es, voit sa pop­u­la­tion agri­cole évoluer vers une diver­sité de pro­fils, de par­cours, de pro­jets, ce qui se reflète par­tielle­ment dans les chiffres de 2018 sur les béné­fi­ci­aires des aides à l’installation (dont fait par­tie la DJA) : 

• 40 % étaient des per­son­nes hors cadre famil­ial (instal­la­tion hors de la ferme familiale);
• 25 % étaient des femmes, preuve que le statut de « chef d’exploitation » tend à se féminis­er. Les recense­ments agri­coles des dernières années mon­trent d’ailleurs que les paysannes sont plus sou­vent impliquées dans les cir­cuits courts, l’agriculture biologique, et pra­tiquent plus volon­tiers des activ­ités de diver­si­fi­ca­tion agri­cole (loisirs à la ferme ou héberge­ments touris­tiques). (Agreste, 2012)
• 63% béné­fi­ci­aient d’une mod­u­la­tion « agro-écolo­gie » pour la DJA;
• 35% des instal­la­tions (aidées et non aidées) avaient un ate­lier en agri­cul­ture biologique. 

Si les moyens exis­tent, cette nou­velle généra­tion de paysan·nes peut incar­n­er le tour­nant agroé­cologique et alimentaire !

Les can­di­dat·es au Con­seil région­al d’Auvergne-Rhône-Alpes doivent faire de l’installation la clé de la tran­si­tion agroé­cologique et alimentaire !