La PAC, ça m’impacte ?

Infographie PAC

La Poli­tique Agri­cole Com­mune (PAC) struc­ture le mod­èle agro-ali­men­taire européen. Elle ne con­cerne pas unique­ment les agriculteur·rice·s qui touchent des aides, mais bien chaque citoyen·ne, en tant que mangeur·se, con­tribuable, électeur·rice, promeneur·se, par­ent, etc.

La poli­tique agri­cole de l’UE a ain­si un impact direct sur biens des aspects de la vie quo­ti­di­enne des citoyen·ne·s européen·ne·s :

Alimentation

La PAC déter­mine large­ment l’échelle de pro­duc­tion des dif­férents types de den­rées ali­men­taires qui sont dévelop­pées dans l’UE (par exem­ple en sub­ven­tion­nant davan­tage les grandes cul­tures que les fruits ou légumes frais). Elle struc­ture aus­si leur répar­ti­tion géo­graphique, pous­sant plutôt à la spé­cial­i­sa­tion des ter­ri­toires. Après réforme, la PAC pour­rait enfin pleine­ment inclure un volet sur l’éducation à l’alimentation des citoyen·ne·s européen·ne·s, en par­ti­c­uli­er des enfants.

Santé publique

En favorisant cer­tains types d’agriculture, la PAC a une influ­ence sur la qual­ité de l’air et de l’eau (pou­vant être dégradée par des émis­sions pol­lu­antes issues des engrais, des pes­ti­cides ou de l’élevage indus­triel), ain­si que sur la qual­ité san­i­taire des ali­ments (pos­i­tive en agroé­colo­gie, mais poten­tielle­ment néga­tive si le pro­duit con­tient des résidus de pesticides).

Environnement

Les pra­tiques agri­coles ont un impact majeur sur la bio­di­ver­sité et le change­ment cli­ma­tique. Les pra­tiques agri­coles vertueuses nour­ris­sent et héber­gent une faune et une flo­re var­iées, s’adaptent au change­ment cli­ma­tique, voire con­tribuent à l’atténuer, par exem­ple en dévelop­pant l’agroforesterie ou en main­tenant des prairies. À l’inverse, l’agriculture indus­trielle est néfaste pour l’environnement. Ain­si, par les choix d’orientation des sub­ven­tions de la PAC au prof­it de cer­taines agri­cul­tures, elle peut soit représen­ter une men­ace pour l’environnement, soit une oppor­tu­nité de restau­ra­tion ou préservation.

Paysages

C’est aux agriculteur·rice·s qu’on doit leur diver­sité, ou par­fois au con­traire leur monot­o­nie, mais aus­si leur entre­tien (sans lequel la forêt recou­vri­rait toutes les sur­faces non con­stru­ites). Actuelle­ment, les agriculteur·rice·s ne sont pas rémunéré·e·s pour le ser­vice qu’ils ou elles ren­dent à la société pour les paysages.

Place des paysan·ne·s dans la société 

La PAC fonc­tionne par un trans­fert d’argent des con­tribuables européen·ne·s vers les paysan·ne·s, en recon­nais­sance de la place cen­trale qu’occupe leur activ­ité pour la survie et le développe­ment de la société. Elle con­stitue donc une forme de con­trat entre béné­fi­ci­aires des paiements publics et béné­fi­ci­aires du tra­vail des paysan·ne·s.

Dynamisme des zones rurales 

Le secteur agri­cole est fon­da­men­tal pour con­serv­er une pop­u­la­tion active dans les cam­pagnes, que ce soit par les paysan·ne·s eux-mêmes, leurs salariés ou par tous les emplois créés par l’aval de la chaîne (trans­for­ma­tion, com­mer­cial­i­sa­tion, dis­tri­b­u­tion). La PAC est aus­si directe­ment impliquée dans le main­tien ou le développe­ment de ser­vices publics dans les zones rurales ou leur con­nex­ion à internet.

Bien-être animal

Les citoyen·ne·s européen·ne·s sont de plus en plus sen­si­bles au bien-être des ani­maux d’élevage. Or une large majorité des éle­vages de l’UE béné­fi­cient de sub­ven­tions de la PAC. Cette dernière représente donc un levi­er impor­tant pour favoris­er une meilleure prise en compte du bien-être ani­mal par les éleveur·se·s européen·ne·s.

Prix des denrées alimentaires 

La PAC des­sine les écarts de prix entre ali­ments sains (par exem­ple, les fruits et légumes ou les légu­mineuses pro­duits en agroé­colo­gie) et ceux pou­vant avoir un impact négatif sur la san­té (sucre issu des bet­ter­aves, pro­duits con­tenant de l’huile de palme importée, fruits et légumes con­tenant de nom­breux résidus de pes­ti­cides, etc.)