A Fort-de-France le 18 mai dernier, après une présentation de la Politique Agricole Commune de l’UE et de ses enjeux, notamment pour l’Outre-Mer, 5 candidats et représentants politiques locaux ont débattu de la PAC et sa réforme.
Étaient présents Yvon Joseph-Henri (représentant de Max Orville de la liste Renaissance), Danièle Carnino de la liste Printemps Européen (Génération·s), Béatrice Bellay de la liste Envie d’Europe (PS-Place Publique), Ghislaine Joachim-Arnaud de la liste Lutte Ouvrière et Xavier Ricard de la liste Urgence Ecologie.
Une agriculture de monoculture
Après avoir tous salué les 12 priorités de la plateforme avec lesquelles “on ne peut qu’être d’accord”, la discussion s’est d’abord orienté sur le sujet de l’agriculture de mono-culture (banane) de type colonial, trop fortement subventionné (22 000 euros par emploi direct / par an), destinée essentiellement à l’exportation vers la France Hexagonale. Cette situation a pour incidence en Martinique une importation conséquente pour les autres produits agricoles. Le représentant de Martinique Agriculture, présent dans la salle, est alors intervenu pour exposer les difficultés qu’il rencontre du fait de la non-structuration de la filière maraîchage.
Vers une sortie des pesticides ?
Ensuite, la sortie des pesticides a été évoquée, en rappelant tout d’abord que la Martinique est le 3e département français pour l’utilisation de glyphosate. Le représentant de Renaissance (Yvon Joseph-Henri, représentant de Max Orville, candidat sur la liste Renaissance) propose alors une sortie rapide du glyphosate, mais Xavier Ricard (Urgence Ecologie) rappelle que lorsqu’il a participé à un débat en France hexagonale, le candidat de la liste Renaissance avait un tout autre discours (cf. le débat de Montreuil).
Les accords de libre échange
Enfin, la question des accords de libre-échange a fait émerger un consensus entre tous les candidats, qui y sont opposés, sauf pour Yvon Joseph-Henri, de la liste Renaissance qui est pour le maintien de ce type d’accord, sous certaines conditions, à savoir que les pays concernés soient signataires des accords de Paris.
A l’issu de ce débat, les citoyens et candidats présents ont appelé à ce que cette dynamique continue, même en dehors des élections européennes.