Dans les toutes prochaines semaines, les autorités françaises finaliseront la deuxième mouture du Plan Stratégique National (PSN), la déclinaison nationale de la réforme de la PAC. C’est au nouveau ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, Marc Fesneau, que revient maintenant la responsabilité des ultimes arbitrages sur ce dossier.
Les critiques sévères de la Commission européenne attendent une réponse à la hauteur. Si la révision du PSN est obligatoire, elle constitue également une occasion incontournable, pour Marc Fesneau, d’aller au-delà du minimum fixé par le règlement européen et de mettre en œuvre la planification écologique promise par Emmanuel Macron. Dans ce contexte, les 45 organisations membres de la plateforme Pour une autre PAC saluent l’arrivée du nouveau ministre rue de Varenne, et espèrent restaurer une collaboration fructueuse, basée sur une considération effective de toute la profession agricole comme des organisations environnementales, de bien-être animal, de solidarité internationale et de citoyens-consommateurs.
L’arrivée rue de Varenne de Marc Fesneau l’oblige à se plonger immédiatement dans le dossier de la réforme de la PAC. D’ici quelques semaines, le gouvernement devra rendre la deuxième version de son PSN à la Commission européenne. Cette nouvelle copie devra avoir été amendée pour répondre aux remarques sévères formulées à l’égard du plan français, jugé insuffisamment ambitieux, voire non conforme au règlement européen sur un certain nombre de points. La grande majorité de ces observations recoupe des constats et remarques que Pour une autre PAC avait déjà soulevées au cours de la consultation des parties prenantes, préalable à la soumission du projet de PSN français, en décembre 2021.
“Afin d’entamer des négociations constructives avec la Commission européenne et de donner aux agriculteurs français le plus de visibilité possible, Marc Fesneau devra replacer les arbitrages pour le PSN dans la lignée d’un nouveau quinquennat placé sous le signe de la planification écologique promise par Emmanuel Macron”, indique Mathieu Courgeau, paysan en Vendée et président de Pour une autre PAC.
Pour répondre aux attentes citoyennes exprimées dans le cadre du débat ImPACtons, aux objectifs du Pacte vert européen, et afin de donner des solutions aux paysans français désemparés face à l’enchaînement des crises, l’absence de renouvellement générationnel et face aux conséquences du changement climatique, notre plateforme d’organisations se tient à la disposition du nouveau ministre pour envisager, dans ce calendrier très court, une réorientation de la déclinaison française de la PAC.
Nos propositions pour réviser le PSN conformément aux observations de la Commission