Lettre ouverte aux eurodéputé·e·s
Dans une lettre ouverte adressée aux eurodéputé·e·s pour accompagner cette journée de mobilisation devant le Parlement européen de Strasbourg, agriculteur·rice·s, apiculteur·rice·s, cuisinier·ère·s, militant·e·s, consommateur·rice·s, jeunes et moins jeunes des zones urbaines et rurales de toute l’Europe ‒ ont exposé leurs revendications. Ils ont ainsi appelé à “une réforme profonde de la politique agricole commune (PAC) de l’UE et une évolution vers des politiques cohérentes pour des systèmes agroalimentaires européens durables”.
Ils les ont ainsi exhortés à “utiliser leur mandat parlementaire pour travailler à une nouvelle PAC qui s’attaque à la crise climatique, inverse la perte de biodiversité et garantie une consommation et une production saines et durables”. Cette nouvelle PAC devra également “offrir des emplois ruraux de qualité et des moyens de subsistance décents à nos agriculteurs et à nos communautés rurales, en les protégeant des pesticides nocifs”.
La lettre ouverte aux eurodéputé·e·s mettait en particulier l’accent sur la nécessité d’accélérer et de financer une transition agricole permettant de :
- mettre fin à la perte de l’agriculture communautaire à petite échelle et offrir des conditions de travail décentes aux agriculteur·rice·s et aux travailleur·se·s agricoles du monde entier grâce à une PAC qui lutte contre les déséquilibres et les injustices du marché ;
- mettre fin aux paiements agricoles aveugles par hectare et les remplacer par un financement et un soutien ciblés qui favorisent la transition vers des systèmes plus durables tels que l’agriculture biologique et l’agroécologie. L’argent public doit être dépensé pour les biens publics, servir les communautés et les consommateur·rice·s, et non les profits des entreprises ;
- s’attaquer à la crise climatique, restaurer la fertilité des sols et la biodiversité, protéger l’eau, réduire la dépendance énergétique et chimique et promouvoir le bien-être des animaux tout en réduisant les niveaux actuels non durables de production et de consommation de produits animaux ;
- donner la priorité à la production saisonnière, locale et équitable de fruits, de légumes, de céréales, de produits laitiers et de viande en garantissant l’accès à une alimentation saine, nutritive et abordable pour tou·te·s.